les mystères romains

Publié le par Christelle

Une série extra.

Je viens d'avaler les deux derniers tomes, Les cavaliers de Rome et L'Esclave de Jérusalem, en moins de 24 heures. Certes, ce n'est pas un exploit, la littérature jeunesse n'étant généralement pas très très compliquée à lire. Mais hier je n'ai pas pu décrocher avant d'avoir fini Les Cavaliers de Rome, à une heure du matin passée...

Treize tomes ont paru à ce jour. Celui qui est en photo à gauche est le premier. Tous sont construits à la fois autour d'une intrigue policière ou d'un mystère à résoudre et d'une thématique de civilisation romaine (les courses de char, l'éruption du Vésuve en 79 ap. J.-C., l'éloquence, etc.). Les héros récurrents sont quatre enfants : Flavia Gemina, fille d'un citoyen, Nubia, son affranchie noire, Jonathan, d'origine juive et Lupus, ancien mendiant recueilli dans la famille de Jonathan. Tous les quatre, accompagnés de leurs chiens, résolvent les différents mystères et vivent des aventures palpitantes, parfois très dangereuses. C'est un peu "le club des cinq" dans la Rome antique.

J'aime beaucoup cette série (à une ou deux exceptions près, tous les volumes sont très bons) parce qu'elle est très bien écrite et traduite, parce que les intrigues proposées fonctionnent, mais aussi parce que la vie quotidienne des Romains y est présentée avec de nombreux détails sans que ce soit jamais pesant. On y croise des personnages célèbres comme Pline-le-Jeune ou l'empereur Titus et on apprend énormément.


La documentation est précise et distillée finement au fil des pages, où l'action est toujours privilégiée (pas de descriptions ou d'explications fastidieuses, tout est en situation). Les chapitres sont appelés "rouleaux" pour faire référence aux livres de l'Antiquité romaine qui se présentaient sous cette forme. On trouve à la fin de chaque volume un petit chapitre qui explique la part tirée de la réalité et la part d'invention. Au début il y a des plans ou des schémas explicatifs très clairs. Pédagogiquement, ces bouquins sont une mine. Et sur le plan du plaisir de lecture, ils sont impeccables : très palpitants, pleins d'inventivité et de rebondissements. Les personnages sont bien construits, avec des caractères distincts (on s'identifie à qui on veut) qui évoluent au fil des tomes, la psychologie n'est pas négligée. Les questions graves de l'existence (vie, mariage, mort, culpabilité, pardon, religion...) sont abordées avec assez de finesse dans l'ensemble.

Je recommande cette série à tous les ados amateurs de romans historiques, latinistes ou non, et d'intrigues policières. Je pense qu'on peut les aborder facilement dès 11 ans si on est un bon lecteur. Pour ma part, je suis accro (comment dit-on ça en latin ?) et je traque régulièrement la dernière parution.

Si on est latiniste on y trouvera une mine d'informations et d'anecdotes pour compléter sa culture, et l'impression d'être plongé au coeur de la vie des Romains. C'est une manière très agréable de rendre vivant le passé. Et ça ne se refuse pas !

Publié dans litté jeunesse

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