Je n'irai pas en Australie
Décidément, l'Australie ne veut pas de moi.
Après avoir vu s'éloigner inexorablement mes perspectives de voyage physique en terres australes (un mauvais concours de circonstances...), je vois s'éloigner aussi l'espoir de terminer un jour ce maudit bouquin. Pas faute de s'obstiner pourtant !
Mais j'avoue, j'ai craqué pour Journal à quatre mains à l'aube des vacances et Carpentarie est resté fermé au pied du lit.
Prétexte ? Journal était plus léger et moins volumineux dans les bagages.
Vérité ? Je n'en peux plus de ce récit interminable, pas vraiment écrit d'ailleurs et peut-être à peine traduit. Le coq à l'âne comme hommage rendu à une culture et à un peuple me laisse de glace. Je n'arrive pas à saisir les tenants et les aboutissants de l'histoire, si tant est qu'histoire il y ait. Mon esprit étroit et cartésien reste hermétique à cette forme brouillonne et logorrhéeuse.
Quelques beaux moments de poésie pourtant, où l'on s'élève enfin. Mais trop rares.
Je crains de ne jamais avoir le courage de le rouvrir, et je finirai par le ranger discrètement, avec un petit pincement de culpabilité, comme à chaque fois que je n'arrive pas à finir un bouquin.